AEECL - Lémur aux yeux turquoise
Lémur aux yeux turquoise - Madagascar
Le Parc National de Sahamalaza-Iles Radama, situé au nord-ouest de Madagascar, est une réserve de biosphère de l'UNESCO établie comme aire protégée en 2007. Constitué de forêts sèches denses semi-décidues, de récifs coralliens et mangroves, il abrite les dernières populations de lémur aux yeux turquoise (Eulemur flavifrons) et de lépilémur de Sahamalaza (Lepilemur sahamalazensis), tous deux endémi-ques de cette région.
Le but initial de l’Association Européenne pour l'Étude et la Conservation des Lémuriens (AEECL) est de répondre aux besoins en matière de conservation de la biodiversité du Parc national Sahamalaza.
Sa mission principale est la conservation des espèces de lémuriens dans le Parc National, avec un accent particulier sur le lémur aux yeux turquoise actuellement classé en danger critique d’extinction selon l’UICN.
Champs d'action :
- recherche appliquée
- éducation et soutien pédagogique
- environnement
- inventaires faunistiques et floristiques
- reforestation
- collaboration communautaire
Pour en savoir plus :
Espèce cible : le lémur aux yeux turquoise
Le lémur aux yeux turquoise (Eulemur flavifrons) est endémique de la péninsule de Sahamalaza et sa population est extrêmement fragmentée. Il est classé "En danger critique d’extinction" sur la Liste Rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Comme tous les lémuriens de Madagascar, le lémur aux yeux turquoise souffre de la déforestation (feux de brousse et culture sur brûlis) ainsi que du piégeage pour sa viande et le trafic des espèces sauvages.
Rôle de la Réserve
- Depuis sa création, la Réserve Zoologique de Calviac participe activement au fonctionnement de l’association (Emmanuel Mouton en est le secrétaire).
- Avant sa création, la Réserve a soutenu l’action menée sur place permettant la création du Parc National Sahamalaza-Iles Radama en 2007 par l'entremise d'Emmanuel Mouton qui y a effectué un inventaire et un dénombrement de l'espèce (en 1999).
- Chaque année, la Réserve finance le versement d’une bourse scolaire pour six lycéens afin de les aider à mener des études dans l’environnement.
Des communautés ambassadrices de la biodiversité locale
L'un des principaux objectifs de l'AEECL est de connecter les communautés locales au travail de conservation dans la région et de leur donner les moyens de devenir les ambassadrices de la faune et des habitats qui les entourent.
Les différents volets d’action sont :
01 Le volet scientifique et environnemental
1/ Encadrement et accueil de chercheurs (bourses de recherche à des étudiants malgaches, mise en place d’une station de recherche).
2/ Gestion des ressources naturelles par :
- la création et entretien de coupe-feux pour tenter de prévenir la propagation des incendies de forêt,
- la création d'une pépinière régionale et la formation de pépiniéristes,
- la reforestation des zones déboisées.
L'AEECL est impliquée dans un important programme national de reforestation qui vise à planter 80.000.000 d'arbres (dont 3.600.000 pour les mangroves).
- l’emploi d’éco-gardes chargés de patrouiller dans le parc national et la forêt d’Ankarafa.
02 Le volet socio-économique
1/ Amélioration de la qualité de vie des populations locales par :
- l’amélioration du drainage et l’accroissement des rendements de la riziculture (stages d’agriculture dispensés aux paysans pour leur enseigner à augmenter le rendement de leurs rizières),
- la construction de puits pour faciliter l'accès à l'eau potable,
- la production d’objets artisanaux pouvant être vendus dans les zoos membres de l’AEECL,
- le développement du réseau routier pour améliorer l’accès des agriculteurs et des éleveurs aux marchés locaux.
2/ Un travail avec les autorités malgaches et d'autres organisations de conservation pour lutter contre les problèmes liés à la pauvreté, aux activités illégales dans le parc telles que la culture sur brûlis et le braconnage, et à la gestion des crises face aux inondations ou aux incendies.
3/ L’organisation de festivals locaux pour promouvoir les initiatives en faveur de la protection des espèces et de la biodiversité (Festival des Lémuriens, etc…) .
03 Le volet éducation
Le soutien à l’éducation par :
- la rénovation et la construction d’écoles.
L’AEECL a financé la création ou la restauration de plusieurs écoles primaires de Sahamalaza.
- l’accès à l’éducation par un programme de bourses pour aider les étudiants à payer leurs frais de scolarité.
Cela contribue à motiver les familles à maintenir leurs enfants à l’école. En effet, de nombreux enfants ne terminent jamais leur scolarité car ils sont souvent retirés de l’école pour aider leur famille, surtout lorsqu'il y a des récoltes à entreprendre.
- le paiement de la moitié du salaire de chaque enseignant afin de faciliter l'accès des enfants à l'enseignement (l'autre moitié restant à la charge des parents).
- le soutien de l’éducation à l’environnement.